Quand nos animaux vieillissent, certains changements opèrent. Certains évidents, comme les troubles locomoteurs, l’arthrose. D’autres peuvent passer inaperçus : un cœur qui fatigue, des intestins qui n’absorbent plus les nutriments aussi bien qu’avant. Leur système immunitaire est moins compétent et leur capacité à cicatriser moins performante. La vieillesse n’est pas une maladie, mais les animaux âgés requièrent plus d’attention que leurs jeunes homologues.
Les animaux de compagnie ne perdent pas systématiquement la vision en vieillissant. En revanche, certaines altérations de l’œil, liées à l’âge, diminue l’acuité visuelle. Votre compagnon peut parfois hésiter avant de s’engager dans les escaliers ou de sauter. Il peut avoir des difficultés à attraper ses jouets, ou encore se retrouver « bloqué » dans des endroits improbables.
Très souvent, vous pouvez avoir le sentiment que votre animal est sourd, sauf quand il entend sa gamelle ! La perte d’audition est courante et survient dans le dernier tiers de vie des animaux de compagnie, qui varie selon leur race évidemment. Même si cette surdité est d’évolution progressive, elle est parfois perçue comme soudaine.
En plus des poils gris qui apparaissent autour des yeux et sur le museau, d’autres évolutions peuvent survenir chez les séniors. Le poil peut devenir terne ou gras, avec des pellicules. Cela est dû à une diminution de production de sébum par les glandes sébacées. La peau perd en élasticité, avec une tendance à la surinfection. Bien que ces infections chroniques puissent être à l’origine d’un inconfort pour votre animal, un effet néfaste majeur est l’odeur, qui entraîne parfois sa mise à l’écart du cocon familial.
Un déficit de la mobilité est un des symptôme les plus fréquemment rencontré chez nos compagnons vieillissants. Au moins 50% des animaux séniors souffrent de difficultés locomotrices.
Celles-ci sont liées à l’arthrose, mais aussi au déficit de masse musculaire. Tout devient plus laborieux : se lever, sauter, marcher sur du carrelage…
Les animaux séniors peuvent développer des troubles cognitifs, qui regroupent l’anxiété, ou encore la sénilité. Ces modifications surviennent le plus souvent en fin d’après-midi, avec des comportements incohérents, des vocalisations, qui peuvent parfois altérer les liens qui vous unissent.
Différentes stratégies peuvent être mises en place pour ralentir l’évolution de ces pathologies. Des aménagements simples, avec des tapis anti dérapant, ou des rampes peuvent aider votre compagnon. Il est aussi possible de l’équiper de harnais anti-collision, ou de harnais avec des poignets sur l’avant et l’arrière mains pour soulever votre animal et l’aider à grimper.
L’exercice reste primordial, mais il faut l’adapter aux capacités de l’animal. Certains massages peuvent soulager les douleurs arthrosiques.
Enfin, tout un arsenal médical permet de lutter contre les douleurs arthrosiques, mais aussi d’améliorer l’anxiété et de ralentir l’évolution de troubles cognitifs.
Entre les difficultés locomotrices et l’anxiété qui s’accentuent avec l’âge, quoi de mieux que de faire venir le vétérinaire chez vous ?! Cela permet aussi d’évaluer l’environnement dans lequel évolue votre compagnon, afin de faire des propositions d’aménagement.
Vieillir ensemble est un défi quotidien, pour lequel un accompagnement extérieur peut s’avérer utile. Il s’agit de faire le point ensemble sur les difficultés rencontrées dans votre quotidien, de les hiérarchiser, et de mettre en place une stratégie réalisable pour améliorer la cohabitation.